Sabres d'officier de vaisseau et d'officier de marine, sabres des marins de la Garde
Ils sont de simple matelot ou d'officier de vaisseau ou de marine, utilisés pour le combat à terre ou à bord, ou simple arme d'apparat... Ce sont des objets convoités. Certains sont encore abordables (tout dépend de l'état du fourreau en cuir et de la finesse des ciselures des garnitures)... Ce n'est malheureusement pas le cas des sabres Empire, en particulier des marins de la Garde.
Armes blanches adoptées par les officiers de la marine dès l’origine, épées et sabres se distinguent par leurs formes, leurs usages et leurs porteurs.
Dans la marine, l’épée possède une lame droite, alors que le sabre possède une lame légèrement courbe. Bien qu’on puisse donner des coups avec le tranchant de sa lame, l’épée est d’abord une arme d’estoc, c’est-à-dire avec laquelle on porte des coups par la pointe, quand le sabre est une arme de taille : les coups sont portés avec le tranchant.
Depuis la fin du dix-huitième siècle, l’épée s’est imposée comme arme de ville, comme arme d’apparat. Elle a donc équipé dans certaines situations – à terre, pour des missions protocolaires – et à certaines époques – Ancien Régime et Restauration – les officiers de marine, et, dans toutes les circonstances, les autres corps d’officiers qui n’avaient pas vocation à combattre les armes à la main. Le sabre est resté l’exclusivité des officiers de marine du fait de leur statut de corps combattant.
Le plus ancien modèle réglementaire d’épée de la marine date de 1767 ; le plus ancien modèle de sabre d’officier de 1793. Il existait par ailleurs, jusqu’au début du vingtième siècle, des armes destinées à l’équipage pour le combat : c’étaient les sabres « de bord » (ou d’abordage).
Aujourd’hui encore, l’épée et le sabre sont portés par les officiers de la marine, le port de ce dernier étant également accordé aux officiers mariniers supérieurs.