Cette fête était présidée par le général Gouraud ; le fantasque vice-amiral Guépratte y participait également, aux côtés du maire d'Orléans, M. Albert Laville.
Dans la cathédrale, le panégyrique traditionnel de Jeanne d'Arc fut prononcé par monseigneur Baudrillart, évêque in partibus d'Himeria et membre de l'Académie française. S'adressant au général Gouraud et à l'amiral Guépratte, le cardinal Touchet, évêque d'Orléans, déclara qu'ils "possédaient tous deux les mêmes ressources que Jeanne, c'est-à-dire le courage, le patriotisme, la bravoure offensive et l'idéal".
En sortant de la cathédrale, le cortège parcourut le même itinéraire que celui emprunté par la Sainte le 7 mai 1429.
Dans une déclaration, le général Gouraud dit au maire "C'est un immense honneur pour un général français que d'assister aux fêtes de Jeanne d'Arc, dont nous tirons cet enseignement que la bravoure de nos soldats ne date pas d'hier. "
Les trois photos qui suivent nous montrent les officiels sortant de la cathédrale puis cheminant dans la ville.
L'amiral Guépratte serait en tenue n°1 définie le 11 septembre 1919, s'il n'était pas ceint de la ceinture de commandement. La tenue n°1 se distingue en effet de la tenue "provisoire" de cérémonie par le port de la casquette au lieu du chapeau monté. Et avec cette dernière tenue de cérémonie, la ceinture est bien de mise, pas avec la tenue n°1. Mais Guépratte est assez coutumier des originalités et du non respect du règlement... Et, toujours de port altier, il adore les décorations.
La tenue et le comportement de Guépratte tranchent avec ceux de Gouraud, pleins de sobriété. Le général est connu pour sa poursuite de l'oeuvre coloniale de la France, au même titre que Gallieni et Lyautey, mais aussi pour son action pendant la Première Guerre mondiale – il perdit son bras droit aux Dardanelles. En mai 1923, il revenait du Levant où il avait exercé la responsabilité de haut-commissaire de France. Il serait nommé gouverneur militaire de Paris le 20 juillet suivant.
Source Gallica / BNF
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