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En 1932, le lancement du Vauquelin construit à Dunkerque.

Le Vauquelin était un contre-torpilleur du type Aigle. Il fut construit au chantier "Atelier et Chantiers de France" de Dunkerque. D'un déplacement de 2 660 tonnes et propulsé par deux turbines à vapeur développant 64 000 cv, il était capable de monter à 36 nd. Armé par un équipage de 230 hommes, il disposait de cinq pièces de 138 mm, de 4 pièces de 37 mm, de 6 tubes lance-torpille et de 2 grenadeurs.

Il fut lancé le 29 septembre 1932 en présence du vice-amiral Georges Durand-Viel, chef d'état-major général de la Marine, qui succéda dans ce poste au vice-amiral Violette et y précéda le vice-amiral Darlan ; il représentait le ministre.

Le renouveau de la flotte française dans les années 1930 est souvent attribué à l'amiral Darlan, qui certes a été affecté longuement au cabinet du ministre de la Marine, du 11 décembre 1925 au 20 octobre 1926 comme adjoint du chef de cabinet – une époque où le chef d'état-major général n'a pas la force de frappe face au cabinet –, puis comme chef de cabinet du 20 octobre 1926 au 30 août 1927, du 12 novembre 1929 au 2 mars 1930 et du 9 décembre 1931 au 4 octobre 1934. Mais pourtant deux hommes ont compté dans la définition des nouveaux bâtiments français, Violette et Durand-Viel.

Ainsi, le Vauquelin fait partie d'une série de six bâtiments dont l'appel d'offre fut signé le 17 octobre 1929, alors que Violette était chef d'état-major général et avait repris une certaine influence. Il serait admis au service actif le 28 mars 1934.

Ci-dessous, le vice-amiral Durand-Viel passe l'inspection du premier équipage. Il est en tenue n°1 de 1931, avec épaulettes et arme blanche, alors que les hommes du Vauquelin sont en tenue n°3. Parmi les officiers du premier rang figure sans doute un ingénieur mécanicien (nouvelle désignation depuis 1925 – avant, on parlait d'officiers mécaniciens) car on note une différence de nuance au niveau des parements (en principe violet pensée). Les maîtres du deuxième rang portent la redingote à col fermé – elle le fut jusqu'en 1939 –, alors que celle des officiers est à col ouvert depuis 1926.

On remarque sur la photo ci-dessous que le vice-amiral Durand-Viel portait trois étoiles sur sa casquette, mais cinq sur ses manches. Les trois premières signaient son grade de vice-amiral, tandis que les cinq autres étaient relatives à sa fonction de chef d'état-major général (le vice-amiral inspecteur général des forces maritimes avait également droit à ces cinq étoiles). Cette différence de nombre d'étoiles subsista jusqu'au début de 1940.

La marraine du bâtiment était Mme Perrotte dont ignorons la qualité ; elle allait ici lancer la bouteille de Champagne sur la coque du nouveau bâtiment. La légende de cette photo indique l'identité de l'aide-de-camp de Durand-Viel ; il s'agit du lieutenant de vaisseau André Bienaymé ; il porte l'aiguillette sur l'épaule droite (on la distingue derrière son bras droit)..

Le premier commandant du Vauquelin fut le capitaine de frégate Gabriel Krantz qu'on voit ici en tenue n°3. Il fut chef du cabinet militaire de Pétain en juillet 1940.

Le contre-torpilleur fut lancé lorsque la marraine trancha à l'aide d'une petite hache en argent le ruban tricolore qui retenait encore symboliquement la coque à terre.

L'amiral Durand-Viel ne participa pas au déjeuner officiel qui suivit le lancement, car la Marine venait d'être endeuillée par l'accident du sous-marin Persée survenu deux jours plus tôt (explosion du carter moteurs faisant trois morts et de nombreux blessés, dont l'officier en second, le lieutenant de vaisseau L'Herminier, futur commandant du Casabianca).

Il y eut beaucoup de cérémonies de ce type dans les années 1930, période de renouveau pour la Marine nationale. Le chiffre des mises en service de bâtiments de combat au cours de la décennie donne le vertige : 126, dont 59 sous-marins et 24 contre-torpilleurs !

Photos BNF / Gallica

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