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Chez le maître tailleur à Brest en 1939

Dernière mise à jour : 16 juin

La collection de l'ECPAD recèle des pépites, comme ces photos de l'atelier du maître tailleur de Brest en 1939. A l'époque, pratiquement tout était fait sur place. Les marchés de la marine en matière d'habillement portaient essentiellement sur les fournitures : étoffe, cuir, passementerie...

Avant la Deuxième Guerre mondiale, la spécialité de tailleur ne comportait que les grades de matelot, quartier-maître et second maître. Le maître tailleur était quant à lui un emploi commissionné ; il s'agissait en définitive d'un tailleur civil qui était assisté par des marins de la spécialité et par des personnels civils.

C'est globalement la même situation qui prévalait pour la spécialité de cordonnier, sauf qu'il n'y avait pas pour celle-ci de matelots, mais uniquement des quartiers-maîtres et des seconds maîtres, dirigés là aussi par un maître cordonnier commissionné.

La première photo représente un matelot découpant à l'emporte-pièce les ancres croisées qui sont portées par les matelots et quartiers-maîtres en haut de la manche droite depuis 1879, pour bien distinguer les marins d'Etat et les anciens marins qui, chose courante à l'époque, utilisaient leur chemise en molleton comme vêtement de travail civil.

En 1939, ces ancres croisées étaient encore découpées dans du drap écarlate et non brodées sur un carré de drap comme aujourd'hui.

Nous remarquons dans le troisième cliché un premier maître qui essaie un veston. Ce dernier est à coupe droite. S'il s'agissait d'un officier marinier des équipages de la flotte, le cliché serait pris avant le 26 juin 1939, date à laquelle le veston à coupe croisée à deux rangées de boutons, comme celui des officiers, a été adopté pour tous les grades. Mais il peut aussi s'agir d'un premier maître de direction de port, pompier, surveillant militaire ou guetteur sémaphorique, car ces spécialités conservèrent la coupe droite à une seule rangée de boutons jusqu'en 1956.

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1 commento


Philippe Dbt
Philippe Dbt
02 giu 2023

Bonjour, Lorsque vous dites ; "pratiquement tout était fait sur place", ce n'est pas tout à fait vrai, et les recueils des conditions particulières des marchés en sont la preuve jusque les années 50, après je n'en ai plus trace. Quasiment tout, pour l'équipage, passait par les marchés civils, brodequins, jerseys, chemise en coton, pantalon etc, sans oublier bien sur le bonnet et le ruban légendé. Outre dans la documentation officielle, on en trouve trace également, pour les plus anciens, dans les avis d'appels d'offres parus dans les journaux de l'époque. (p.e l'avis paru le 3 avril 1870 dans le journal 'le Semaphore de Marseille" concernant l'adjudication pour la fourniture de bonnets de travail.)

J'ai trouvé le texte du 12 avril 1939 qui…

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