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A bord du sous-marin Rubis en 1948, l'équipage...

Suite et fin de nos publications consacrées au glorieux sous-marin Rubis. Voici les officiers mariniers et les quartiers-maîtres et matelots. Merci encore à Eric Granic pour ces clichés issus de la collection d'un vétéran du sous-marin Rubis, Jean Nicolas matricule 5113 B 45. Ils permettent de montrer quelques effets spécifiques aux sous-mariniers créés avant-guerre.

Voici d'abord probablement le maître mécanicien, appellation générique en l'absence d'indication sur le grade de l'intéressé. Il est accompagné d'un second maître. Ce dernier paraît porter un pantalon de travail en toile bleue, proche du modèle dit "de chauffe" adopté en 1892 pour les mécaniciens, puis les chauffeurs et les torpilleurs. Le pantalon du patron paraît plus foncé que celui du subordonné : est-ce le même mais plus "frais" ? ou est-ce le bas de la combinaison en toile bleue de 1936 sur laquelle il aurait revêtu son jersey ? Comme les officiers, ces deux officiers mariniers portent un jersey à col remontant dont nous avons enfin retrouvé la trace dans la documentation réglementaire : il s'agit du chandail en laine à col roulé introduit en 1936, faisant partie de la collection de vêtements chauds de délivrance extraordinaire pour équipages de sous-marins. Il se distingue clairement au niveau de la maille de celui qui fut introduit en 1961 pour le remplacer.

Nous voici au poste torpilles. Qui peut bien être ce civil cravaté qui aide un matelot à manoeuvrer un volant ? Un ingénieur de l'arsenal ? Le matelot ou quartier-maître à gauche, comme celui de droite, porte le jersey du sac de marin de 1891, tandis que le patron torpilleur porte le chandail de 1936.

Sur ces vieux sous-marins, on installait des bannettes là où on le pouvait. Absence totale d'intimité.

Les deux sous-mariniers de gauche portent la fourragère aux couleurs de la médaille militaire attribuée au sous-marin le 23 août 1946. Le matelot ne porte aucun insigne de spécialité, tandis que le second maître porte celui en soie jaune des officiers mariniers mécaniciens. Rappelons que les insignes de spécialité ont été généralisés dans la marine française plus tardivement que dans les autres grandes marines, en juin 1946.

Voici le cuistot dans sa minuscule cuisine. Et toujours, comme à l'époque et jusqu'aux années 1950, le bonnet vissé sur la tête et porté crânement, bien en arrière pour la photo.

Le cuisinier est suivi d'un quartier-maître de 2e classe, probablement torpilleur en charge de la vérification des quelques armes d'infanterie du bord, lesquelles semblent être des pistolets-mitrailleurs Sten Mk II.

Ce quartier-maître arbore toujours l'insigne de manche des sous-mariniers qui a été créé en juin 1906. Il n'est pas titulaire du certificat d'aptitude à la navigation sous-marine et n'est donc pas porteur de l'insigne de poitrine créé en décembre 1946.

A contrario, le quartier-maître de gauche de la photo ci-dessous est porteur du nouvel insigne. Ces photos indiquent que les insignes de bras et de poitrine eurent une période de port commune (réglementaire ou simple tolérance ?).

Le matelot de 1re classe de droite arbore sur le bras gauche l'insigne de sa spécialité. Cet insigne des radiotélégraphistes fut créé bien avant ceux de toutes les autres spécialités : il apparut en juillet 1925 sous la présente forme.

Comme à bord de tous les sous-marins à l'époque, on embarquait un chien, mascotte du bord...

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